Accueil de marins : un souhait d’unification – Saint-Nazaire

Les foyers d’accueils de marins ont tenu leur congrès à Saint-Nazaire. Les bénévoles réclament une uniformisation des moyens attribués.

Avec trois associations d’accueil de marins, le port de Nantes Saint-Nazaire n’est pas en rade. C’est en toute logique que le congrès national de la Fédération des associations d’accueil des marins s’est tenu ce week-end à Saint-Nazaire. Venus de nombreux ports de France et de La Réunion, les représentants des accueils ont débattu pendant deux jours sur les problèmes rencontrés au quotidien. Cela va de l’aide aux marins en détresse aux investissements en passant par le souci de financement des structures d’accueil.

Déclencheurs d’actions

Le marin est taiseux et dur à la tâche. Il ne viendra pas tout de suite se plaindre de ses conditions de vie à bord des navires. Mais à force de passer du temps dans les centres d’accueil, il finit par lâcher quelques bribes. Navire bloqué au port, non-paiement des salaires, mauvaise nourriture. C’est alors que les bénévoles des centres deviennent des déclencheurs d’actions auprès des services du port, des Affaires maritimes ou de la ville. La solidarité et le respect de la législation peuvent alors se mettre en marche.

Convivialité

Tout n’est pas toujours noir à bord des navires. Souvent les marins descendent à quai pour un temps de détente. Entrer dans les centres d’accueil leur permet d’avoir accès à Internet pour être en contact avec leurs familles ou de discuter avec les bénévoles ou entre marins d’autres navires. Selon les centres d’accueil, différents services sont proposés : un bus pour aller au ravitaillement ou proposer des visites de la ville portuaire. Dans certains ports des vélos sont mis à disposition.

Finances, ô finances

Autofinancement avec la vente de produits (carte téléphone, boissons…), subventions de l’International transports fédération (ITF), des ports… Les finances des centres d’accueil ne sont pas toutes logées à la même enseigne d’un port à l’autre. Les congressistes ont insisté ce week-end sur la nécessité de parvenir à une uniformisation des moyens attribués. Citant notamment l’exemple de la contribution des navires en escale. Celle-ci est basée sur le volontariat des armateurs et des agents maritimes. Si bon nombre participe, d’autres passent outre. D’où la demande des centres d’accueil de la rendre obligatoire. Un message entendu par le représentant du ministre de la Mer qui a déclaré que « le financement des foyers d’accueil de marins doit être sécurisé et pérennisé ».
 

Eric MARTIN.

Source Ouest-France jeudi 18 octobre 2012