Découverte des métiers du port Président du directoire, il évoque l’ambition de cette journée.

« Sud Ouest » Quelle importance revêt cette journée port(es) ouvert(es) ?
Nicolas Gauthier Nous avons une politique d’ouverture sur le quartier et l’agglomération. Il est vrai qu’avec les contraintes de sécurité qui s’imposent à nous, il est difficile de la concrétiser. Et nous sentons une frustration du public de ne pas pouvoir accéder librement aux infrastructures portuaires.

Cette journée s’inscrit cependant dans un mouvement plus large de relation avec notre environnement, que traduisent aussi l’ouverture de la Sirène, l’accès au Théâtre Toujours à l’horizon, les 14 km de Laleu ou le triathlon (dont une partie des tracés passent sur le domaine portuaire), la partie de pêche de juillet sur le viaduc du môle d’escale.

Dans quel esprit avez-vous bâti cette journée ?
C’est le souhait d’accueillir le plus largement et le plus librement possible, dans un périmètre donné. Nous avons aussi une démarche de présentation des métiers. Paradoxalement, dans une ville portuaire, ils sont méconnus. Plus largement, c’est un partage sur la passion de la mer. Une démarche locale qui s’inscrit dans la démarche des Journées de la mer, de portée nationale et initiées par le ministère de l’Écologie et de la Mer.

Si vous deviez expliquer le port au profane, en quelques mots…
C’est un outil économique et de transport pour la France, et même au-delà. Outil d’importation et d’exportation de marchandises. Particularité rochelaise : nous sommes quasiment à l’équilibre entre import et export, alors que la plupart des ports français sont des ports d’importation. Un trafic de 8,4 millions de tonnes : nous sommes le plus petit des grand ports français. Par comparaison, Marseille c’est 82 millions de tonnes. Ici, 40 % du trafic, c’est de l’exportation de céréales. Viennent ensuite, comme dans tous les ports français, les importations d’hydrocarbures (un tiers du trafic). Puis, une grosse filière de produits forestiers, un trafic historique du port, une activité sablière, une activité de vracs agricoles. Le port s’occupe des quais, des accès nautiques, routiers et des voies ferrées. Notre capitainerie choisit l’accostage en fonction de la marchandise et du navire. Pour cette phase d’accueil, divers métiers sont sollicités, pilotes, lamaneurs, remorquage. Une fois le navire accosté, les entreprises de manutention prennent le relais. Elles exploitent les terminaux et sont propriétaires des grues. En parallèle s’affairent les services au navire : consignation, dédouanement, expertise maritime, etc.

Source “Sud Ouest” 9 juin 2011 06h00