Croisières : 21 600 passagers attendus cette année à La Rochelle

La première escale aura lieu le 30 avril, la dernière de la saison, le 26 octobre. (archives dominique jullian)

La saison des croisières débute le 30 avril, au Grand Port maritime. D’ores et déjà, 19 escales sont programmées et 21 600 passagers sont annoncés.

Mardi 30 avril, à 8 heures, le « Delphin » alignera ses 156 mètres le long du quai du môle d’escale. Avec l’escale de ce paquebot embarquant 474 passagers débutera la nouvelle saison des croisières. En l’état actuel du plan de réservations que présente le Grand Port maritime de La Rochelle, elle prendra fin le 26 octobre avec la halte du « Celibrity Infinity ». Il débarquera 2 460 passagers.

En six mois, 21 600 passagers, en 19 escales, auront ainsi atterri à La Rochelle. Un programme qui n’est pas clos, et est donc encore susceptible de se muscler au gré des demandes des croisiéristes.

Pour l’heure, disons que ce cru s’inscrit dans une moyenne supérieure. 21 600 passagers ne déboulonneront pas le record de 2011 (35 671 passagers), mais ils constituent une fréquentation entre quatre à sept fois supérieure à celle des années 1990. Pour mémoire, le port de commerce rochelais avait reçu neuf escales et 5 200 passagers en 1994, chiffre qui passait à 2 800 l’année suivante.

MSC choisir Le Havre
Que faut-il mettre en exergue dans la saison qui s’annonce ? D’abord, que l’armement MSC, attaché à embarquer des passagers à La Rochelle depuis deux ans à bord du « MSC Opéra », change d’optique. Les huit escales en moins par rapport à l’année dernière s’expliquent en partie avec ce renoncement pour lequel, la direction du port rochelais n’a reçu aucune explication. Dans sa grande ronde ouest-européenne, MSC touchera terre cette année au Havre, escale qui, vue d’un armateur, est l’antichambre de Paris. « MSC découvre la clientèle française. Et je pense que l’armement cherche ce qui est le mieux pour elle », raisonne le président du directoire du Grand Port rochelais, Michel Puyrazat. Ce qui signifie, a contrario, que l’armement qui avait embarqué, ici, 4 266 passagers l’année dernière (fréquentation en hausse de 40 % par rapport à 2011) pourrait très bien revenir à La Rochelle.

Autre absent cette année, l’armement P & O, fidèle entre les fidèles, mais qui, cette année, propose d’autres produits. « Mais ils reviendront », assure Marie Guégan, en charge des croisières au Grand Port.

Des escales de 48 heures
La grande annonce de cette année, c’est l’armement Royal Carribean qui en est porteur. Son « Celibrity Infinity », petit joujou transportant 2 450 personnes, viendra à cinq reprises à la Pallice. Mais, surtout, pour quatre de ces escales, la pause dépassera les 24 heures habituelles d’arrêt des paquebots, pour s’étirer à deux jours.

On imagine ce que cette option induit comme aubaine pour les offres touristiques à terre, et combien les commerçants rochelais peuvent se réjouir de voir ces clients allonger leur temps de présence en ville. « Le passager d’un paquebot dépense entre 80 et 100 € à chaque escale », souligne la responsable de la communication du Grand Port, Sarah Boursier.

Au titre des temps forts de la saison, on relève aussi le mouillage sur rade de l’« Europa II ». Ce navire, construit à Saint-Nazaire, sortira de chantier le mois prochain. Pour son début de carrière, il fera profiter les passagers qui viendront à La Rochelle du tendering, procédure selon laquelle de petites navettes maritimes assurent le transport entre le paquebot mouillé au large et le port. Les passagers débarqueront alors en centre-ville, au ponton de la médiathèque, dans l’avant-port.

Au chapitre des investissements, Michel Puyrazat montre un attachement réel à une meilleure mise en dynamique de l’activité des croisières. Il raisonne en partenariat et entend impliquer l’association Commerce rochelais, mais surtout La Rochelle-Escale atlantique, qui prend en charge une partie de l’accueil, et l’office de tourisme.

Dans cette idée « d’aller plus loin », Marie Guégan, en novembre et décembre prochain, se rendra aux États-Unis pour démarcher en direct certains des armements spécialisés dans cette activité.

Publié le 21/03/2013 à 06h00
Par Philippe BAROUX

source: Sud Ouest