Hommage a été rendu à deux personnalités du foyer des marins de la Pallice.

Francis Gastou a été décoré par Maxime Bono, en présence de Jean Munier. © PHOTO PHOTO XAVIER LÉOTY
Francis Gastou a été décoré par Maxime Bono, en présence de Jean Munier.
© PHOTO PHOTO XAVIER LÉOTY

Elle fait partie de ces associations qui se font discrètes, mais dont l’action est efficace et essentielle. Marin’escale, accueille les équipages des cargos durant l’escale au Grand Port maritime. Depuis mars 1993, ce foyer du marin a grandi à mesure qu’augmentait le trafic des navires au port. De 450 marins accueillis la première année, ils étaient 8 800 officiers et hommes d’équipage à venir, l’année dernière, profiter des services de cette structure.

« Cette progression constante n’est possible que grâce au travail des bénévoles – je dirai aux militants – qui s’engagent quotidiennement aux côtés des permanents », soulignait le président de l’association, Jean Munier, à l’heure de rendre hommage à deux de ces pivots, mardi dernier, devant les membres de la communauté portuaire et les élus.

Francis Gastou a reçu des mains du maire de La Rochelle, Maxime Bono, les insignes de chevalier du Mérite maritime. Son engagement à Marin’escale, il le vit comme bénévole, administrateur et aussi comme vice-président. Depuis les débuts de l’association, dans l’ombre de sa discrétion, il consacre une soirée par semaine aux marins. Il fut d’ailleurs l’un des premiers à participer à ce projet de créer un lieu d’accueil, de convivialité et de fraternité. Un hommage qui allait aussi à son épouse, Monique, trésorière de l’association durant douze ans, qui est décédée en juin 2013.

L’autre bénévole auquel un hommage était rendu, c’est Joseph Le Quilliec. Une plaque portant le nom de l’ancien commandant du port, décédé le 13 août 2010, a été dévoilée par sa veuve, Marcelle Le Quilliec. Morbihanais d’origine, Joseph Le Quilliec fut officier de la marine marchande avant de commander des ports. Le Verdon, avant La Rochelle en 1985. C’est au Verdon qu’une rencontre avec le père Figeroux fut peut-être décisive pour l’histoire rochelaise. Celui-ci lui parla de l’accueil des marins en escale, inexistant alors sur le port médocain. À l’arrivée à La Rochelle, Joseph Le Quilliec observait le même manque. C’est alors qu’il participa à un groupe de réflexion sur le sujet qu’animait Joseph Fonteneau, l’aumônier de la Mission de la mer. Joseph Le Quilliec fut ainsi l’une des chevilles ouvrières qui mena le projet à sa concrétisation. En 1992, les statuts de Marin’escale étaient déposés.

Philippe Baroux
http://www.sudouest.fr/