Petite histoire des Seamen’s Club

Jusque là, on ne s’était guère soucié du confort des marins. Mais au début du XIX° siècle dans les ports de l’Empire britannique, des philanthropes, souvent issus du « Revival » protestant se mirent à créer des foyers d’accueil pour les matelots. Il s’agissait d’arracher ces naïfs supposés à la cupidité de la faune portuaire, à l’alcoolisme, à leur goût prétendu pour la débauche et bien entendu à en faire de bon Chrétiens. C’est surtout au tournant du siècle à partir de 1890 que se développeront ces institutions, au Royaume-Uni comme dans les autres pays, y compris en France.

En France, on peut repérer trois origines : les Maisons du Marin créées par les pouvoirs publics, les Abris du Marin, initiative privé de Jacques de Thézac et les Amis des Marins et Seamen’s clubs initiés généralement par les catholiques de la Mission de la mer. C’est le cas à La Rochelle.

En 1991 Joseph Fonteneau, marin pêcheur, aumônier des gens de mer et le commandant du port de la Pallice, Joseph Le Quillec, tous les deux membres de la Mission de la Mer, bientôt rejoint par Bryan Parrish pasteur et animateur de la Fraternité, (foyer d’origine protestante)créèrent une association d’aide aux marins de commerce. En 1992 et 93, il y avait deux cargos abandonnés avec leurs équipages dans le port de La Rochelle-Pallice : l’Abanga et le Rio Sul. Ce n’était ni les premiers, ni les derniers, mais ils furent l’objet d’un élan de solidarité considérable à La Rochelle. Cela contribua sans doute au succès du lancement du projet. Ainsi fut créée Marin’Escale. L’association était non-confessionnelle et même laïque, elle a obtenu les soutiens financiers du maire de La Rochelle, Michel Crépeau, de la Chambre de Commerce et d’Industrie, du Conseil Général et du syndicat ITF. En 1997, le Grand Port Maritime mit l’ancienne billetterie du bac de l’île de Ré à la disposition de l’association. Ainsi naquit le Seamen’s Club de La Rochelle.

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